Malgré ce programme je sens que mon moral est bon. Je suis prête psychologiquement à vivre cette épreuve.
Je n’ai pas peur. Le chirurgien met en confiance, il est vrai que c’est vraiment important.
Et puis le fait de comprendre, de savoir ce que l’on va me faire me rassure. Je m’attends à ces heures en réanimation, même si bien sûr, lorsque je les vivrai j’aurai sans doute un ressenti différent…Mais savoir me protège, je suis rassurée de savoir à quoi m’attendre.
Le chirurgien m’a décrit l’opération et les points les plus importants : ouverture du sternum, cicatrice, durée de la réanimation, j’aime bien que l’on me dise les choses franchement.
On n’a pas parlé du fait que je serai pendant un temps sous « CEC » (circulation extra corporelle) , mais bon je le sais. Je ne serai pas la première, ni la dernière…
C’est mon médecin traitant, qui a été opéré il y a 2 ans par ce même chirurgien, qui m’a parlé des méfaits de la morphine…La douleur serait insupportable sans la morphine, mais il faut après s’en défaire, et là on connait les difficultés de sevrage qui s’apparentent à un drogué (sic le docteur). Phase pénible donc, suées, hallucinations, frissons, peurs et angoisses, eh bien encore une fois, je préfère savoir que je risque de connaitre ces phases….