Les infirmières m’ont annoncé que je pouvais quitter la réa, et que j’allais monter dans ma chambre, j’avais insisté pour avoir une chambre individuelle.
Elles ont donc débranché tous ces fils, refait mes pansements, avant de me conduire dans ma chambre. Je ne me souviens pas si c’est ce jour ou le jour précédent que les drains m’avaient été retirés, quel soulagement déjà sans ces drains !
Là, il s’est passé un épisode bizarre. J’avais donc été trois jours sous morphine. Lorsque les infirmières ont refait mes pansements, tout s’est passé normalement. Et bien moi, j’étais persuadée qu’elles m’avaient amenée dans un bâtiment annexe, qu’elles m’avaient posé des pansements avec des formes particulières, et de couleurs particulières…Des pansements en forme de nuages, bleus, roses, etc…A un moment je leur ai demandé dans quel service je me trouvais, elles m’ont dit que nous étions toujours à Belledonne, et qu’elles allaient simplement me monter dans ma chambre…
Je suis donc montée en chambre 422, au service cardiologie, 4ème étage. La vue sur la chaîne de Belledonne était magnifique, j’étais si heureuse de me trouver enfin au calme, dans ma chambre !
vue de ma chambre , belledonne
Je crois me souvenir que l’on m’a même apporté un plateau repas, que j’ai dévoré comme d’habitude. J’étais toujours sous contrôle par des machines, mais on m’avait enlevé la sonde urinaire, j’avais donc à disposition un fauteuil troué dans ma chambre. Car pour me lever ce n’était pas encore possible, les fils me reliaient à une perfusion d’héparine, à un pacemaker extérieur, j’avais comme un faisceau de fils qui sortaient du pansement sous la poitrine. Donc, lorsque je voulais me lever pour aller m’asseoir dans le fauteuil, je devais porter tous ces fils, car dès qu’une électrode était débranchée, cela bipait chez les infirmières.
J’ai reçu la visite de ma maman de mon chéri et de mon ptit frère cet après midi là, quel bonheur! j’étais un peu sur mars qd même, car j’ai fait une tentative de sortie en emportant avec moi tous mes fils, car j’étais persuadée que ma famille ne trouvait pas ma chambre, et que je les entendais parler dans le couloir…merci mdame morphine …